1892 |
Naissance de Jean Lurçat à Bruyères (Vosges). Les parents de Jean souhaitent le voir se consacrer à la médecine militaire. Très vite, il décide d'abandonner la médecine et devient l'élève de Victor Prouvé, Fondateur de l'École de Nancy. |
1912 |
Départ pour Paris. Fréquente quelques semaines l'École des Beaux-arts, puis entre à l'Académie Colarossi. Devient l'élève du graveur Bernard Naudin. |
1913 |
Fonde avec trois amis une revue. Les feuilles de mai, à laquelle collaborent Bourdelle, Elie Faure, Vildrac Rilke, André Spire, Ilya Ehrenbourg. Se lie d'amitié avec J.P. Lafitte, peintre fresquiste. |
1914 |
S'engage dans l'infanterie, mais tombe bientôt malade. |
1915 |
Peint et fait sa première lithographie. Retourne au front en juillet. |
1917 |
Expose à la galerie Tanner, à Zurich. Fait exécuter par sa mère ses premières tapisseries au point de canevas : Filles vertes, Soirée dans Grenade. |
1919 |
Démobilisé. Part pour Genève. |
1920 |
Voyage à Berlin, Munich et Rome, Naples, Palerme. Marthe Hennebert, son épouse, exécute ses tapisseries au point de canevas. S'installe à Paris, rue Nollet (18ème) Expose à Zurich (galerie Tanner), Genève (Moos), à la Kunsthalle de Berne, au Salon des Indépendants à Paris. |
1921 |
Compose décors et costumes pour la Compagnie Georges et Ludmilla Pitoëff. Se lie avec Max Jacob, les peintres Bosshard et Louis Marcoussis.
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1922 |
Première exposition Lurçat à Paris (gouaches, huiles). Cinquième tapisserie, Le cirque pour le salon de Mme Cuttoli. Exécute une grande décoration murale au château de Villefix (propriété de M. Edmond Bernheim). |
1923-1927 |
Voyage en Espagne, en Afrique du Nord, en Grèce et en Asie Mineure. S'installe 4, villa Seurat, dans la maison bâtie par son frère André Lurçat. Expose à Paris, galerie Jeanne Bucher. |
1928 |
Voyage en Grèce, Italie, U.S.A. Expose à la Valentine Gallery (New York) des peintures et des gouaches. Participe à la première exposition d'art français contemporain, organisée à Moscou. |
1929 |
Janvier et février : voyage au Maroc. |
1930 |
Expose à Londres, New York. Illustre Les limbes, de Ch. A. Cingria, aux éditions Jeanne Bucher (neuf pointes sèches). Fait exécuter aux ateliers Hennebert, à Toulouse, la tapisserie L'été. 20 m2 (canevas) |
1931 |
S'installe à Vevey, en Suisse, avec sa famille. Expose à Berlin, Philadelphie, Paris (galerie Vignon) |
1932 |
Compose à Zermatt (Suisse) huit grands dessins à la plume qui seront édités par J. Bucher sous le titre PPC (pour prendre congé) |
1933 |
Compose les décors et costumes d'un ballet. Les Faux Monnayeurs, d'après André Gide. Première tapisserie exécutée à Aubusson, chez Mme Delarbre, d'après un carton peint commandé par Mme Cuttoli : L'orage. |
1934 |
Séjourne à nouveau à New York où il compose les décors et costumes du nouveau ballet pour la compagnie des "American Ballets". Exposition des peintures et de gouaches au Musée de l'Art moderne occidental de Moscou. |
1936 |
Nouvelle exposition à Londres. Première tapisserie tissée à la Manufacture nationale des Gobelins Les illusions d'Icare offertes par l'État à la Reine de Hollande. |
1937 |
Invité par Maingonnat, directeur de l'École des Arts décoratifs d'Aubusson. Exécution à l'atelier-école d'Aubusson de la tapisserie Bosquets (2,09 x 1,65 m). Rencontre avec François Tabard. Juillet : révélation capitale, il découvre l'Apocalypse d'Angers. |
1939 |
Exposition à New York et au Petit-Palais, à Paris, chargé avec Gromaire et Dubreuil de mission par le ministère de l'Éducation nationale, dans le but de composer à Aubusson, quatre tentures murales de 16 m2 chacune. Les Quatre Saisons et d'en Surveiller l'exécution. Le Musée national d'Art moderne acquiert Jardin des coqs et l'homme aux coqs. |
1940 |
Collabore avec André Derain pour La Chasse, tapisserie composée à "quatre mains" et avec Raoul Dufy pour lequel il numérote le carton Le bel été. |
1941-1942 |
Travaille en collaboration avec R. Dufy, à Collioure, puis s'installe dans le Lot où il participe à la lutte clandestine. Décidé de se consacrer à la tapisserie. Exécute une tapisserie, Liberté, qui a pour thème le poème de Paul Eluard. |
1943 |
Première exposition de tapisseries contemporaines à Toulouse, au Musée des Augustins. Publie, dans la revue "Formes et couleurs", n° 6, 1943. Révolte contre le tableau de chevalet. |
1944 |
Exposition à Paris, galerie Carré, "20 tapisseries". Part pour le maquis. Est nommé membre du Comité de Libération du Lot. Dirige pendant plusieurs mois l'hebdomadaire "Liberté" et la revue "Les étoiles du Quercy". |
1945 |
Acquiert les Tours Saint-Laurent (Saint Céré). A la Libération fonde avec d'autres artistes "Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie (A.P.C.T.) dont il est nommé président. |
1946 |
Exposition "La tapisserie française du Moyen Age à nos jours", au Musée national d'Art moderne, à Paris (puis à Amsterdam, Bruxelles et Londres, en 1947). |
1947 |
Compose la Tapisserie de l'Apocalypse (4,55 x 12,10 m) pour le chœur de l'église d'Assy et Le vin (4,04 x 10,50 m) pour le Musée du Vin de Bourgogne, à Beaune. Publie, chez Pierre Cailler, à Genève : Travail dans la tapisserie du Moyen Age et Le Bestiaire de la Tapisserie du Moyen Age. Chez Bordas, à Paris : Tapisserie française. Première exposition au Casino de Saint Céré. |
1948 |
Séries de conférences et d'expositions en Angleterre, Belgique, Tchécoslovaquie. |
1949-1950 |
Exécute des lithographies en couleurs destinées à illustrer La création du monde. Vingt fables de La Fontaine. Le monde merveilleux des insectes. |
1951 |
Exécute une série de gouaches, Le Bestiaire fabuleux. Conférences sur la tapisserie contemporaine à Varsovie, Cracovie, Copenhague, Stockholm, Bâle. Fait exécuter ses premières céramiques à la Poterie Saint-Vicens, à Perpignan. |
1954 |
Compose une très importante tapisserie : Hommage aux morts de la Résistance et de la Déportation (4 x 12 m) destinée au Musée national d'Art moderne, à Paris. |
1958 |
Grande exposition représentant l'ensemble de son œuvre au Musée national d'Art moderne de Paris. Compose deux grandes tapisseries pour le Palais Farnèse (Ambassade de France à Rome). |
1959 |
Compose la mosaïque de la façade de l'église de Maubeuge (architecte, André Lurçat), une céramique. Les quatre éléments, pour la Maison de la Radio de Strasbourg. Il est nommé membre de l'Académie nationale des Beaux-arts du Portugal et de l'Académie royale de Belgique. |
1961 |
Compose une céramique de 10 m2 pour un groupe scolaire, à Saint-Denis, et un panneau de céramique de 60 m2 pour la Poterie Sant-Vicens, de Perpignan. Fondation à Lausanne du Centre international de la Tapisserie ancienne et moderne dont il est élu président. Une de ses tapisseries, Etoiles de Paris, est offerte par le Président de la République à Sir Winston Churchill. |
1962 |
Rétrospective de l'œuvre peinte de Jean Lurçat (1960-1962) à la galerie Stiebel, à Paris. Participe à la première Biennale internationale de la Tapisserie, à Lausanne, et prononce le discours d'ouverture. 1 er juillet : conférence prononcée au théâtre d'Aubusson à l'occasion de la cérémonie qui l'a fait citoyen d'honneur des villes d'Aubusson-Felletin. Importante exposition de son œuvre peinte et tissée à Zurich et Stuttgart. Exécute une grande fresque pour l'Ambassade de France au Dahomey, compose de nombreuses tapisseries, Le vin et la musique (5,93 x 12 m) pour la mairie de Cologne, d'autres pour le Casino de Knokke-le-Zoute, le Théâtre de Nimègue, l'Union internationale des Chemins de fer. Conférences en France, Suisse, Allemagne et U.R.S.S. |
1963 |
Le Président de la République offre la tapisserie Le Zodiaque et la Nuit au Président du Mexique à l'occasion de sa visite en France. |
1964 |
Exposition personnelle de tapisseries dont Le Chant du Monde, céramiques et bijoux au Musée des Arts décoratifs de Paris. Plusieurs tapisseries sont offertes par la Présidence de la République aux Présidents du Brésil, d'Uruguay, du Paraguay et au roi Constantin de Grèce. Le 19 février 1964, il est élu à l'Académie des Beaux-arts. |
1965 |
Voyages au Mexique et en Grèce. |
1966 |
Meurt le 6 janvier, à Saint-Paul-de-Vence. Inhumé à Saint-Laurent-les-Tours. |